Les petits mammiferes, lapin, furet, cobaye, octodons, chinchilla, rats, hamster, gebilles, souris....

Mode de vie

Un lagomorphe !

Le lapin est un lagormorphe et non pas un rongeur comme on l'entend souvent. Il a une activité diurne, c'est un animal plutôt territorial et la cohabitation avec d'autres membres de son espèce n'est pas toujours aisée ! Tout comme ses cousin les caviomorphes, c'est un herbivore strict et ses dents poussent tout le long de sa vie.  L'usure des dents  se réalise par frottement, lors des mouvements de mastication. C'est pourquoi il lui faut une alimentation adaptée : le foin et les végétaux riches en silice sont primordiaux pour assurer une bonne qualité dentaire.

Un caviomorphe !

Le cochon d'inde est un rongeur herbivore. Comme le lapin, il a une activité diurne et ses dents poussent en continu pendant toute sa vie. C'est pouquoi le foin est également primordial dans son alimentation afin de lui assurer une bonne qualité dentaire mais aussi pour un transit optimal. C'est un animal qui aime vivre en groupe. Il est très gourmand et sait se faire entendre ! Attention à garder malgré tout une alimentation équilibrée.

un Carnivore

Le furet est un carnivore strict. Il est utilisé depuis plusieurs années dans la dératisation et la chasse au lapin 
. Les individus vivant à l’état sauvage (Nouvelle Zélande…), se nourrissent de lapins et proies variées (oiseaux, rongeurs, cadavres, oeufs, amphibien et invertébrés)
. 

Contrairement au chat, ils ne consomment jamais de végétaux hormis le contenu digestif de leur proie. En revanche, ils ingèrent leur peau, ce qui participerait à un bon transit digestif (au même titre que les fibres chez les autres carnivores). 

C'est un animal diurne qui aime vivre avec des congénères. Le furet est aussi bon dormeur que joueur, mais attention il a tendance à mâcher et avaler tout et n'importe quoi !

Alimentation

Du foin à volonté ! (minimum 70% de son alimentation)

  • il doit être vert, bien odorant et non poussiéreux.
  • SANS LUZERNE, trop riche en calcium.
  • ex : foin de Crau, foin des alpages, foin de fléole

Des végétaux. Légumes verts variés à proposer chaque jour

  • ex: endive, salade, persil, fenouil, céleri, fanes de carottes, fanes de radis, poivron, herbes aromatiques (coriandre, aneth, menthe...) …
  • Limiter les aliments riches en calcium à une à deux fois par semaine. En cas d’urines blanchâtres à plusieurs reprises contacter votre vétérinaire.
  • L’avocat est toxique et les choux sont mal tolérés. La laitue n’a pas d’intérêt nutritionnel.

Des granulés en complément alimentaire non obligatoire

  • choisir un granulé avec plus de 20% de fibres (ou cellulose), calcium compris entre 0.4% et 1 % maximum
  • à proposer en quantité limitée : maximum 30g/kg/jour (une càs matin et soir environ).
  • ex : verselelaga complete, selective, cunipic, oxbow

De la carotte, pour ceux qui aiment ! en petite quantité, régulièrement, pour l'apport en vitamine A

Branches et feuillages pour le jeu et l’usure des incisives : pommier, framboisier, fraisier… gamme bio proposée à la clinique ou en animalerie

Des friandises : une à deux fois par semaine

  • Privilégier plutôt des fruits en quantité limitée : une à deux fois par semaine (pomme, carotte, abricot ou banane...)

ATTENTION BANNIR : pain, barres de céréales, friandises chimiques, mélanges de graines, « friandises de table », pierre à sel…

ATTENTION : l’avocat et l’oignon sont MORTELS

Entretien

Il est conseillé de brosser régulièrement votre lapin, surtout en période de mue ! En effet, à force de se toiletter, celui-ci avale des poils qui peuvent finir créer des douleurs digestives et gêner le transit. Dans les cas les moins graves, cela entraine des coliques passagères mais si une boule de poils bloque complètement le transit, votre lapin se retrouve en occlusion digestive : c'est une urgence vitale !

Alors à vos brosses !! (choisissez-en un adaptée, type furminator ou équivalent).N'hésitez pas à l'habituer dès son plus jeune âge pour éviter que cela devienne un véritable calvaire pour lui et pour vous.


Chez les lapins béliers, il est conseillé de nettoyer les oreilles 1 à 2 fois par mois. Ils sont en effet plus sensibles aux otites à cause de l'anatomie particulière de leurs oreilles. Demandez conseil à votre vétérinaire, il vous donnera un produit adapté en fonction des oreilles de votre lapin.


Votre lapin a besoin d'être occupé ! Fournissez lui des jeux adaptés, qu'il peut grignoter/gratter/lancer, comme il le ferait dans la nature. N'hésitez pas aussi à lui cacher son alimentation afin de le faire travailler, mentalement et physiquement.


Enfin un contrôle annuel chez votre vétérinaire est vivement conseillé. Il permet de vérifier son bon état de santé (check des oreilles, contrôle dentaire, palpation abdominale, auscultation cardiaque...)

Environnement diversifié

Principales maladies

  • Les infections respiratoires

    Les voies respiratoires du lapin sont très sensibles et ce mammifère développe rapidement des maladies  chroniques, parfois difficiles à gérer.  Les atteintes  bactériennes sont les plus fréquentes (Pasteurella multocida, Bordetella bronchiseptica, Staphylocoques, …). Le lapin peut se contaminer très jeune, dès l'animalerie ou suite aux conditions de maintenance inadaptées. En effet, le lapin vit au ras du sol et ses narines sont directement en contact avec le substrat. L'urine stagnante, la poussière, un foin de mauvaise qualité, les fumées sont donc rapidement délétères pour lui.

  • La tumeur utérine

    D'après des études européennes, 80% des femelles non stérilisées de 5 ans en moyenne développent une tumeur de l'utérus. Il s'agit majoritairement d'adénocarcinome utérin. Les métastases sont tardives et de proximité. Des métastases pulmonaires voire cérébrales sont toutefois décrites. La lapine présente un amaigrissement, une hématurie (sang dans les urines). Le traitement est l'ovario-hystérectomie. Elle est curative. 

    Pour éviter cette pathologie, il est conseillé de stériliser vos lapines entre 6 mois et 1 an. L'espérance de vie moyenne des lapines stérilisée augmente fortement par rapport aux lapines entières.

  • Les abcès dentaires

    Les abcès chez le lapin sont fréquemment dentaires, secondaires à l'inflammation des racines dentaires infectées et le plus souvent associés à une maladie dentaire. Le diagnostic précis nécessite de l'imagerie médicale : radiographie de la face, ou idéalement le scanner. Cela permet de localiser les dents impliquées dans l'abcès afin de les extraire. Leur gestion est toujours chirurgicale et nécessite parfois plusieurs interventions. Un antibiogramme est vivement conseillé car il est parfois complexe de trouver l'antibiotique adapté. L'alimentation doit souvent être réadapter afin d'améliorer la qualité dentaire et limiter le risque de récidive.